Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
« Nous faisons face à une crise nationale, toutes les semaines nous avons des policiers qui tirent. Les élus noirs ne peuvent plus supporter ça, et nous ne sommes pas convaincus par le travail du ministère de la Justice. » George Butterfield est président du groupe des élus noirs au Congrès, il exprime la colère de ses pairs face à la violence policière.
Pour nombre de représentants de la communauté afro-américaine, la question n’est pas de savoir si Keith Lamond Scott brandissait une arme ou pas lorsqu’il a été tué par un policier, noir lui aussi, car le port d’arme est légal en Caroline du Nord. La question pour ces élus est « la violence policière généralisée », une violence qui d’après eux entraîne des émeutes et une répression sans retenue.
A Charlotte, les pasteurs de toutes les religions se sont exprimés dans le même sens, estimant que le comportement provocant des forces de l’ordre a entraîné le chaos de ces derniers jours. « Mardi soir n’était pas le début de cette histoire. Cette ville a fait de moi un pasteur et aujourd’hui cette ville m’étouffe par des gaz lacrymogènes. En tant que pasteurs servant dans cette cité, nous supplions les autorités de travailler à une désescalade. ».
L’avocat de la famille Scott a pris la parole jeudi soir pour condamner les violences, mais aussi pour demander aux citoyens de Charlotte de continuer à manifester.