Il faut encore voir dans le détail jusqu’où iront les autorités américaines. Mais c’est en tout cas une bonne nouvelle pour les milieux d’affaires et le nouveau gouvernement civil en Birmanie.
Cette annonce a été précédée d’un courrier adressé au Congrès, dans lequel le président américain salue la transition spectaculaire du pays, après des décennies d’isolement. Une lettre qui mentionne la restauration des aides tarifaires à la Birmanie suspendues sous la junte, le GSP, système généralisé de préférence réservé aux pays en développement.
Liste noire
La liste noire de Washington contient plus de 100 noms soupçonnés d’être liés aux militaires et interdit notamment l’importation de jade ou de rubis, des secteurs très opaques souvent contrôlés par les anciens proches de la dictature. Dans son éditorial, le Los Angeles Times rappelle ce mercredi 14 septembre que cette liste était un levier utile a la diplomatie américaine face à des militaires birmans qui détiennent encore une grande part du pouvoir dans le pays.
En même temps, cette levée des sanctions n’est pas simplement le souhait d’Aung San Suu Kyi et des milieux économiques birmans. Des géants américains comme Colgate ou Coca Cola sont également gênés dans leurs investissements dans le pays, tandis que les multinationales européennes n'ont pas le même problème puisque l'Union européenne a déjà levé ses sanctions.