Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Comme 15 sur 19 des auteurs des attentats du 11 septembre étaient saoudiens, les familles des victimes s'efforcent depuis maintenant 15 ans de savoir si le gouvernement de Riyad était impliqué, et si oui, elles veulent obtenir des indemnisations.
La nouvelle loi adoptée par le Congrès leur permet de poursuivre l'Arabie saoudite, en dépit du principe d'immunité qui protège les Etats de poursuites civiles ou pénales. Mais l'administration Obama regimbe et pourrait donc refuser de la ratifier, car elle craint que cela n'expose les Etats-Unis à être à leur tour l'objet de poursuites judiciaires, du fait de leur important engagement dans le monde.
De plus, la Maison Blanche ne veut pas offenser un proche allié dans la lutte contre le groupe Etat islamique. Si Obama, qui a 10 jours pour opposer un veto qui sera impopulaire, le Congrès aura la majorité nécessaire pour l'outrepasser.
Mais les plaignants craignent que l'administration profite du départ en campagne des élus pour imposer son veto en leur absence. L'épouse de l'une des victimes les supplient donc de ne pas quitter Washington tout de suite: « c'est une priorité, leur dit-elle, vous pourrez faire campagne plus tard ».
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