Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
De l'ambiance, mais pas la foule des grands jours. Les manifestants qui ont défilé place de Mai, ce vendredi 26 août, étaient surtout des militants des organisations qui avaient appelé à la « Marche de la résistance » contre le gouvernement. Angela, qui appartient à La Campora - mouvement de jeunesse fidèle à l'ancienne présidente péroniste Cristina Kirchner - fait partie de ces mécontents.
« Dans ces huit mois de gouvernement de droite, nous avons reculé, parce que de nombreux camarades ont perdu ce qui était un droit acquis : le travail », s'indigne-t-elle. Même discours carré chez Miriam, membre d'une association de banlieue également kirchnériste. « Depuis que ce nouveau président est au pouvoir, tout ce que nous avions obtenu avec Nestor et Cristina Kirchner est tombé à l'eau », soupire-t-elle.
Pour les militants, l'affaire est entendue : c'est la politique économique du président Mauricio Macri qui est responsable de la hausse du chômage. Mais les organisateurs de la marche n'ont pas réussi à mobiliser contre le gouvernement au-delà de leurs adhérents et sympathisants. C'est la preuve que beaucoup d'Argentins, pourtant préoccupés par la situation de l'emploi, ainsi que par l'inflation, continuent de faire confiance à Macri, qui attribue les difficultés actuelles à l'héritage de Cristina Kirchner.