Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Accueilli comme une rock star, Hugo Moyano était le dernier leader syndical à prendre la parole vendredi à Buenos Aires. Son discours était le plus attendu parce qu'il dirige la CGT, la plus importante centrale ouvrière du pays, et parce qu'il a soutenu Mauricio Macri à la présidentielle de 2015.
Comme les autres orateurs, Hugo Moyano a dénoncé le manque de sensibilité sociale du gouvernement. « Le gouvernement a pris des mesures pour protéger un secteur de la société de manière immédiate, mais il tarde à prendre des mesures pour protéger les travailleurs et ceux qui ont peu de revenus », a-t-il déclaré.
→ A (RE)LIRE : Argentine: Mauricio Macri, quel changement ?
Hugo Moyano a réaffirmé que les syndicats appuyaient le projet de loi en cours de traitement au Parlement qui vise à interdire les licenciements pendant six mois. Avec une mise en garde pour Mauricio Macri, qui a affirmé qu'il utiliserait son droit de veto si la loi était adoptée. « Cela n'est dirigé contre personne. C'est en faveur des travailleurs. Mais celui qui ira contre les intérêts des travailleurs, oui, nous allons l'affronter, camarades ! » a lancé le leader syndical.
Les syndicats ont fait une démonstration de force ce vendredi. Mais ils ont évité la rupture. La balle est dans le camp du gouvernement.