Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
« La guerre est finie ». En écoutant Humberto de la Calle, le chef négociateur du gouvernement, prononcer ces mots mercredi soir à la télévision, plus d'un Colombien a eu les larmes aux yeux.
Le conflit armé, essentiellement rural, laisse un lourd bilan : 220 000 morts et plus de 6 millions de paysans déplacés. L'accord négocié à La Havane prévoit tout à la fois un calendrier pour la transformation des FARC en parti politique et une série de mesures pour construire un pays plus juste. Plus de 8 000 combattants vont déposer les armes dans les mois qui viennent.
Mais, pour entrer en vigueur, l'accord doit encore être officiellement signé, à Bogota, par le chef de l'Etat Juan Manuel Santos et par le grand chef des FARC, Timochenko. Il doit ensuite être soumis aux électeurs. Et là, les choses pourraient se compliquer. La droite dure considère que le gouvernement a trop cédé aux FARC et demande la renégociation de l'accord. A cela, Humberto de la Calle a répondu que l'accord n'était pas parfait, mais qu'il était le meilleur accord possible.
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