En Californie, et dans le Massachusetts des chauffeurs travaillant pour Uber avaient contesté devant la justice leur statut de travailleurs indépendants et demandaient à être reconnus comme salariés. L'accord intervenu entre les deux parties il y a quelques mois vient d'être annulé en Californie. Le juge a estimé qu'outre les 100 millions de dollars proposés par Uber pour éviter un procès, les contreparties en termes d'augmentation des revenus, grâce notamment à une réévaluation de la répartition des pourboires, étaient surestimées.
Ces 100 millions de dollars devaient servir de compensation aux chauffeurs mais dans cette perspective Uber ne reconnaissait toujours pas le statut de salariés aux plaignants. Le service de véhicules avec chauffeur à la demande est confronté à un dilemme car son modèle économique est justement basé sur la flexibilité de l'emploi des conducteurs. Les salarier, en cas de procès perdu, lui coûterait beaucoup d'argent, mettant en péril sa rentabilité. Uber et les plaignants ont jusqu’au 15 septembre pour trouver une nouvelle formule d’accord à l’amiable, ou se retrouver devant un tribunal.
Accord avec Volvo
Mais Uber prépare déjà la riposte à plus long terme : il vient de passer un accord avec le constructeur automobile suédois Volvo contrôlé par le groupe chinois Geely pour tester la mise au point d'un véhicule autonome, sans chauffeur, ce qui règlerait définitivement le problème.
Uber veut lancer un projet d’essai à Pittsburg : des voitures sans chauffeur seraient mises en service avec à bord un co-pilote, chargé de surveiller les opérations sans, normalement, avoir à conduire lui-même. Le service de véhicules à la demande a également annoncé le rachat d’une start-up californienne spécialisée dans le développement de logiciels pour véhicules autonomes.