Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Aux Etats-Unis, on peut devenir président sans la majorité des voix au niveau national. Le seul objectif, c'est d'atteindre le chiffre magique de 270 grands électeurs, accumulés en gagnant les scrutins dans chaque Etat. Or, pour les trois quarts d'entre eux, on sait déjà s'ils vont davantage voter démocrate, grosso modo sur les côtes est et ouest, ou républicain, dans le centre du pays.
Et que l'on gagne de justesse ou largement, le résultat est le même : on emporte tous les grands électeurs de l'Etat, dont le nombre dépend de la population.
Alors à quoi bon se démener dans ces zones jouées d'avance ? Clinton et Trump vont plutôt écumer les « swing states », où le vote avait été serré lors de la dernière présidentielle, donc où le scrutin de novembre est plus incertain.
Trois Etats dans le viseur
Or les sondages sont formels : la candidate démocrate est souvent en tête dans ces Etats disputés, et Trump ne pourra pas refaire son retard partout. L'équipe de ce dernier pense qu'il doit donc se focaliser sur le triplé Ohio-Floride-Pennsylvanie, les trois plus gros pourvoyeurs de grands électeurs parmi ces swing states.
Comme le prouve déjà la profusion de spots télévisés et de visites des candidats, la bataille va surtout se jouer dans ces trois Etats, tous emportés par Barack Obama en 2008 et 2012.