Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Peu de choses ont filtré de la réunion d'Orlando, mais l’organisation même de cette rencontre démontre que les républicains aimeraient avoir davantage de prise sur la campagne de leur candidat à la présidence.
Dans leurs rangs, certains pensaient que Donald Trump allait adopter une posture plus traditionnelle après la primaire, mais l’homme d’affaires continue de mener sa campagne comme il l’entend, au point de se retrouver distancé dans les sondages.
Les angles ont-ils été arrondis ? Quelques heures après la réunion, Reince Priebus, le chef du parti, a fait une apparition surprise pour introduire le meeting de Donald Trump en Pennsylvanie. L’image était forte, certes, mais elle n’offre pas de garantie.
Les élus républicains s'inquiètent pour leur avenir au Congrès
Pour les républicains, l’objectif n’est pas seulement la présidence. Le Congrès doit aussi être en partie renouvelé, et ils espèrent y garder leur majorité actuelle. Or, le remue-ménage provoqué par Trump fragilise leur position dans plusieurs Etats.
Quelque 70 figures républicaines ont ainsi demandé au parti de financer davantage les campagnes des candidats au Congrès plutôt que celle du candidat à la Maison Blanche. Ce dernier avait rétorqué que le parti avait davantage besoin de lui que le contraire.
Mais une campagne présidentielle aux Etats-Unis est une énorme machine, où la logistique et le maillage électoral des républicains seront précieux. Dans l’Etat décisif de Floride, Donald Trump n’a par exemple ouvert qu’un seul bureau, alors que la démocrate Hillary Clinton en a déjà 12.