« Première femme », lance USA Today... « Nomination historique » pour le Washington Post et le New York Times. Quand l’investiture d’Hillary Clinton a été confirmée, « Une marée de délégués a déployé des affiches multicolores couvertes de la lettre H, logo de sa campagne, puis des femmes ont sauté en l’air et se sont embrassées ». La campagne présidentielle ne fait que commencer, mais les démocrates ont fêté hier la victoire du deuxième sexe.
Et c’est donc le potentiel premier homme qui est monté sur scène pour faire l’éloge de la candidate, celle qu’il a rencontré un jour de 1971, raconte le New York Times. « L’ex-président Bill Clinton l’a décrite comme la femme la plus fidèle, en qui les électeurs peuvent avoir confiance. » Avec un argument que détaille le quotidien : « si elle ne l’a pas quitté, elle ne quittera pas le peuple américain », résume le journaliste en faisant référence au scandale de l’infidélité de cet ancien président pendant son mandat. L’exercice biographique était délicat et aurait pu se révéler catastrophique, mais Bill Clinton est l’un des orateurs les plus talentueux des 20 dernières années. Et a apporté aux électeurs un nouveau regard sur cette femme politique pourtant déjà si connue, conclut le New York Times.
Le parti démocrate semble petit à petit retrouver de la sérénité... La convention s’était ouverte dans une ambiance pesante, notamment en raison de cette affaire sortie ce week-end : la fuite de nombreux e-mails envoyés par le comité national du parti, qui avait amené la présidente du parti à annoncer sa démission.
Le gouvernement russe à l'origine du piratage des e-mails ?
Ces e-mails, publiés par WikiLeaks, révélaient que ce comité censé rester neutre avait une préférence pour Hilary Clinton. Le New York Times confirme aujourd’hui que les agences américaines de renseignement croient avec une « grande confiance » que c’est le gouvernement russe qui est à l’origine de ce piratage. Mais ces agents ne savent pas si ce vol de près de 20 000 messages faisait partie d’une « opération routinière de cyberespionnage », comme le décrit le journal, ou s’il y avait une intention délibérée de perturber la campagne présidentielle américaine. Ce qui est sûr, cependant, c’est que de telles accusations risquent de nuire aux relations « déjà glacées » entre Washington et Moscou, et d’éloigner davantage la conclusion d’un accord commun sur la guerre en Syrie.
Le Kremlin vient quant à lui de réagir à ces accusations, en démentant toute ingérence dans la campagne américaine. Et Moscou rappelle d’ailleurs vertement à l’ordre les Américains : « quand on veut accuser un pays, il faut au minimum être concret et précis ».
Venezuela: les salariés des entreprises privées pourraient être réquisitionnés pour travailler dans les champs
Le gouvernement a pris cette mesure dans le cadre de l’état d’urgence économique, explique El Nacional. Elle lui permet donc de forcer les salariés privés du secteur agroalimentaire à venir œuvrer dans les champs pour une période renouvelable de 60 jours renouvelables. Ils seront alors payés par l’État et non plus par leur entreprise.
Cette directive, destinée à relancer l’agriculture vénézuélienne en difficultés, est vivement dénoncée par les syndicats, selon le quotidien. « Ce ne sont pas des soldats », s’écrie la représentante de l’Union nationale des travailleurs. Le texte ne précise nulle part si l'on demandera son opinion au salarié. « C’est une violation des conventions de l’Organisation internationale du travail », conclut la syndicaliste dans les colonnes d’El Nacional.
Enfin en Argentine, le gouvernement vient de lancer un plan pour venir en aide aux femmes maltraitées
Ce nouveau plan pour la prévention, l’assistance et l’éradication des violences faites aux femmes sera développé dans les trois ans à venir et aura principalement recours à des moyens électroniques, explique le journal Clarin. Cela passera d’abord par l’imposition d’un bracelet équipé d’un géolocalisateur pour les agresseurs les plus violents. Ce qui permettra de repérer si cet accusé se maintient bien éloigné de la femme qu’il a battue. Un tel système a déjà été utilisé avec un certain succès dans l’Uruguay voisin, détaille le quotidien.
Deuxième outil, la création d’une application pour mobile, qui permettra d’envoyer un appel de détresse aux services de secours et de police en secouant le combiné d’une manière particulière. Une alerte qui ne laissera pas de trace sur le téléphone, afin de ne pas entrainer la vengeance du mari et bourreau, explique Clarin. Enfin, si tous ces moyens technologiques ne suffisent pas, le gouvernement prévoit également de créer 36 nouveaux foyers pour femmes victimes de ces violences, afin de les protéger et de leur offrir un nouvel emploi.