Les journaux américains reviennent sur la convention démocrate, qui débuté hier à Philadelphie. Et sur les tentatives du parti de rassembler les troupes. Les partisans sont arrivés divisés, raconte le Washington Post. Les « fans » de Bernie Sanders ne semblaient pas a priori vouloir soutenir Hillary Clinton. Puis leur candidat malheureux à l'investiture est monté sur scène, et a rappelé que les États-Unis avaient besoin d'un « dirigeant qui se batte pour les pauvres, les personnes âgées, rassemble les Latinos comme les musulmans. Et que ce dirigeant, c'est Hillary Clinton ». En disant cela, Bernie Sanders les a convaincus, assure le Washington Post.
Surtout que ce sénateur du Vermont a réussi à influencer le programme de la candidate officielle, pour le faire pencher encore plus à gauche, analyse le New York Times, qui parle de « Nouveaux démocrates ». Le parti a pour la première fois condamné fermement la peine de mort, promis un salaire minimum de 15 dollars par jour, une extension de la sécurité sociale et des mesures pour contrôler l'« avidité » de Wall Street. Cependant, tempère le New York Times, il faudra voir si Hillary Clinton suit cette voie jusqu'où bout, ce qui représenterait une révolution du « Clintonisme ».
Celle qui a fait l'unanimité, c'est Michelle Obama
« Elle a volé la vedette », affirme le Washington Post dans son éditorial, intitulé « La Nuit de Michelle ». D'abord, il est difficile de battre le témoignage de cette Afro-Américaine qui dit avoir vécu dans cette fameuse Maison Blanche, construite par des esclaves. Elle a évoqué, pour jouer sur la carte familiale, à quel point cette évolution sociale aura un impact sur la vie de ses deux filles.
Mais elle a été plus loin que ce discours traditionnel des Premières dames, analyse le Washington Post. Elle a conclu avec des mots clairement anti-Trump : « ne laissez personne dire que les États-Unis ne sont pas un grand pays. Et qu'il faut leur rendre leur grandeur. C'est le meilleur pays du monde », a lancé Michelle Obama.
Venezuela: le conseil électoral statuera aujourd'hui sur la procédure du référendum révocatoire contre Nicolas Maduro
L'opposition au président chaviste Nicolas Maduro a lancé il y a quatre mois une pétition pour pouvoir organiser ce référendum révocatoire. 1,2 million de signatures ont été validées par le conseil électoral et 200 000 personnes devaient également se présenter en personne pour attester de leur geste. C'est cette dernière étape que le conseil doit valider aujourd’hui. Faute de quoi, tout le processus sera interrompu.
Le président de l'Organisation des États américains a appelé Nicolas Maduro à laisser court à cette expression populaire, rapporte le quotidien El Universal. Sinon, « cela reviendrait à trahir l'héritage du chavisme », considère Luis Almagro, car Chavez, lui, « demandait toujours l'opinion du peuple ».
Au Mexique, le taux de pauvreté semble avoir baissé de manière importante depuis un an
10,8 millions Mexicains seraient sortis de la pauvreté, rapporte le quotidien Excelsior, en se référant aux chiffres officiels rendus publics. 36,7 % de la population seraient dans cette misère, contre 46,2 % l'année dernière. Le quotidien appelle cependant à la prudence, car ce changement viendrait surtout de l'introduction d'une nouvelle méthode de calcul.
Pour le site d'information Hipertextual « la comparaison n'est pas possible, on doit repartir à zéro dans les calculs de revenus ». Dans tous les cas, de manière absolue, le Mexique compte officiellement plus d’un tiers de sa population sous le niveau de pauvreté, gagnant moins de 125 euros par mois dans les villes et de 73 euros dans les campagnes.
En Équateur, enfin, certaines familles des victimes du tremblement de terre du 16 avril dernier peinent à faire le deuil
Cela fait en effet 100 jours que ce séisme a secoué le nord-ouest du pays, avec une intensité mesurée à 7,8 sur l'échelle de Richter. Et a tué 671 personnes. Or, 60 de ces victimes, soit une sur 10, n'ont toujours pas été identifiées correctement, révèle le journal El Universo, qui a mené l'enquête. Les noms sont incomplets ou leurs décès n'ont pas été enregistrés, ce que complique la vie des survivants.
Ces erreurs administratives offrent parfois de bonnes surprises. Le quotidien raconte comment un homme de la région s'étonne de voir son voisin vivant : « Mais vous n'êtes pas mort, lui dit-il ? Vous êtes pourtant sur la liste officielle des décédés. » Le journal ne dit pas comment les voisins ont célébré cette « renaissance ».