Investi candidat, Donald Trump va devoir encore convaincre dans son propre camp

Le grand show politique des conservateurs américains touche à sa fin à Cleveland. Ce jeudi, ce sera le grand jour pour Donald Trump, investit mercredi comme candidat à la Maison Blanche. Lors de la clôture de la convention républicaine, le milliardaire prononcera son premier discours de candidat. Une opération séduction pour tenter de convaincre ceux qui doutent de ses qualités.

Avec notre envoyé spécial à ClevelandRomain Lemaresquier

Alors que Donald Trump a officiellement été investi comme candidat du parti républicain pour l’élection présidentielle qui se tiendra en novembre prochain, beaucoup de ses compatriotes s’interrogent sur les qualités de cet homme.

Milliardaire, présenté régulièrement comme étant un homme d’affaires qui a réussi, ses partisans estiment que Donald Trump est l’homme de la situation, à l’image de Tom, entrepreneur, qui avoue qu’il votera pour le magnat de l’immobilier, même s’il lui est arrivé à l’époque de voter pour des candidats démocrates.

« C’est un type très intéressant. Avant qu’il ne devienne une personnalité politique, j’ai lu son livre 'The art of the deal', l’art de la négociation. C’est une personne que je respecte énormément en tant qu’homme d’affaires. Ma priorité pour mon pays c’est la création d’emplois et je pense qu’en élisant Donald Trump, il y parviendra »

Allan, lui-même homme d’affaires, estime au contraire que le milliardaire n’a pas les qualités pour occuper un tel poste.

« C’est le candidat du chaos, il s’est déclaré en banqueroute plusieurs fois, a mis des gens au chômage. C’est vrai qu’il a connu quelque succès, beaucoup de gens travaillent pour lui et beaucoup de gens aiment travailler pour lui et ici c’est l’Amérique, donc, ok, je suis content pour eux. Mais ça ne fait pas de lui quelqu’un de qualifié pour être président des Etats-Unis. Ronald Reagan par exemple était acteur, mais il a été gouverneur de la Californie, il a été élu à deux reprises. Lui avait les qualités, ce qui n’est pas le cas de Donald Trump. »

Le candidat républicain a désormais un peu moins de quatre mois pour convaincre les sceptiques. Une opération séduction qui débutera ce jeudi à Cleveland lorsqu’il prononcera son discours lors de la clôture de la convention du parti conservateur.

Partager :