Trump officiellement désigné candidat des républicains à la Maison Blanche

Donald Trump a été officiellement investi en tant que candidat du parti républicain pour l'élection présidentielle américaine lors de la deuxième journée de la convention du parti conservateur, mardi 19 juillet. Le vote, prévu mercredi, a été avancé, sans que l’on ne sache pourquoi.

Cette fois, c'est fait. Donald Trump sera bien le candidat du parti républicain lors de l'élection présidentielle de novembre prochain. Le milliardaire a été officiellement désigné ce mardi soir à Cleveland par les conservateurs pour tenter de battre Hillary Clinton et de succéder à Barack Obama.

Un résultat qui est tout sauf une surprise. Conformément au résultat des primaires, l'homme d'affaires de 70 ans l'a largement emporté, avec le vote de 1 725 délégués en sa faveur sur un total de 2 472.

C'est son fils Donald Jr. qui a annoncé le soutien des 89 délégués de l'Etat de New York d'où vient le magnat de l'immobilier, qui a permis de franchir la barre fatidique de la majorité. « Félicitations papa, on t'aime », a-t-il dit, entouré de ses frère et sœurs.

 → A (RE)LIRE : Donald Trump, une galaxie digne de Dynasty

Les élus républicains opposés au milliardaire avaient pourtant tenté une dernière fois de lui faire barrage, mais cette tentative pour modifier les règles de la convention a échoué lundi.

L'outsider vainqueur

« Ensemble, nous avons obtenu des résultats historiques, avec le plus grand nombre de voix jamais obtenues dans l'histoire du parti républicain, a déclaré Donald Trump dans un court message vidéo diffusé dans la salle. C'est un mouvement. Mais nous devons aller jusqu'au bout. »

Et si le cérémonial de cette convention républicaine était sans suspense, il est vrai qu'il y a quelques mois, personne n'aurait parié sur le magnat de l'immobilier. Pour la porte-parole de Donald Trump, Katrina Pierson, cette victoire inattendue démontre que la base du parti républicain a repris le contrôle de sa formation.

« Comme vous le savez, la route été longue, a-t-elle réagi peu avant la désignation de Donald Trump. On disait à l'époque à M. Trump qu'il ne serait pas capable de gagner, qu'il n'obtiendrait pas les votes nécessaires, qu'il ne menait pas la campagne adéquate, qu'il n'existait pas sur le terrain. Et aujourd'hui nous sommes là, 13 millions de votes plus tard, 38 Etats plus tard, il va être investi. Il n'y a pas de capitulation ici, ce sont les gens qui reprennent les rennes de leur parti. Treize millions de gens se sont déplacés pour voter, il y avait 17 candidats. C'est très clairement le peuple américain qui a choisi sa direction. Tout le monde peut être meilleur, tout le monde peut s'améliorer. Il faut préciser que Donald Trump est en politique depuis seulement un an. Il n'avait jamais été élu auparavant et pourtant il gagne quand même dans des Etats considérés comme difficiles. »

La vieille garde républicaine, les caciques du parti, absents, vont désormais devoir digérer ce résultat. Après le vote, les derniers réfractaires, comme Mick Wright du Tennessee, n’en revenaient d'ailleurs toujours pas, relate notre envoyée spéciale Anne-Marie Capomaccio. Républicain de toujours, ce dernier n’envisage pas une transhumance politique mais n’ira pas voter en novembre. « Je ne suis pas du tout satisfait, explique ce délégué. Il [Donald Trump] ne sera pas élu président, je n’y crois pas. Il n’ a aucune chance d’être acceptable aux yeux des électeurs en novembre. »

C’est néanmoins une victoire des ultraconservateurs, des nativistes comme disent de nombreux supporters du milliardaire. Il faut préciser qu’en choisissant comme colistier Mike Pence, le gouverneur de l’Indiana, Donald Trump, a rallié les membres du Tea Party, ces fameux ultraconservateurs opposés au mariage gay, à l’avortement et qui préconisent une politique protectionniste.

Donald Trump doit maintenant accepter formellement sa nomination jeudi soir en clôture de la convention républicaine avant de repartir en campagne pour espérer l'emporter le 8 novembre.

(Avec agences)

Partager :