Avec notre envoyée spéciale à Dallas, Tessa Grauman
La police et le FBI se concentrent sur la personnalité du tireur, Micah Johnson, 25 ans, qui vivait dans la banlieue de Dallas. Cet homme a agi seul et voulait tuer des policiers blancs pour se venger des violences faites aux Noirs.
Il a été six ans dans l’armée américaine, dont neuf mois en Afghanistan. Il avait été renvoyé chez lui pour cause de harcèlement sexuel auprès d’une femme soldat dans l’armée. On a retrouvé à son domicile tout un arsenal, dont du matériel pour fabriquer des bombes.
Autre information : cet homme solitaire avait été surpris par ses voisins en train de faire des exercices d’entraînement militaires. Jeudi soir vêtu d’une veste de combat il a tiré sur 14 personnes, dont 12 officiers de police, tuant 5 d'entre eux.
« Si on se soucie de la sécurité de nos policiers, alors on ne peut plus laisser de côté la question des armes et prétendre que c'est sans importance », a déclaré le président américain Barack Obama ce samedi 9 juillet.
Le siège de la police bouclé
Signe que la tension est encore palpable à Dallas, l'accès au siège de la police de la ville et aux bâtiments alentours a été fermé samedi en fin de journée et les forces spéciales déployées après des menaces anonymes à l'encontre des forces de police. Néanmoins, les autorités ont annoncé que la recherche d'un suspect n'avait rien donné.
La police a expliqué sur Twitter avoir procédé à la fouille d'un parking pour s'assurer que les informations faisant état de la présence d'une « personne suspecte » aient fait l'objet d'une enquête précise. Puis l'alerte a été levée.
Gestes de soutien aux forces de l'ordre
Dans le centre-ville très moderne où s'est déroulé la fusillade, la population vient exprimer son soutien à la police. D’abord au commissariat central où les gens viennent déposer des fleurs le jour comme la nuit, et puis sur les lieux de la fusillade, dont le périmètre est sécurisé par des policiers.
L’officier Clark, 25 ans de service à Dallas, s’est retrouvé avec sa moto au milieu de la fusillade alors qu’il encadrait la manifestation contre les violences faites aux Noirs. Son ami de 20 ans, l’officier Mike Smith, est mort sous ses yeux. Il est très affecté par ce qu’il a vécu et touché par les témoignages de soutien des habitants.
Certains viennent apporter à boire et à manger aux policiers, comme cette mère de famille qui a fait une demi-heure de voiture avec ses trois enfants pour amener des bouteilles d’eau. Beaucoup veulent aider financièrement la police de Dallas et leur demander comment faire.