Les personnes transgenres autorisées à servir dans l'armée américaine

Après avoir accepté les homosexuels dans l'armée en 2011, les Etats-Unis viennent de rejoindre près d'une vingtaine de pays qui autorisent déjà les personnes transgenres à être militaires, dont le Royaume-Uni, Israël et l'Australie. Le Pentagone en a fait l'annonce officielle jeudi 30 juin, après un an d'examen.

Avec notre correspondant à Washington,  Jean-Louis Pourtet

« J'annonce aujourd'hui que nous levons l'interdiction des transgenres dans l'armée américaine », a déclaré Ashton Carter.

Avec cette petite phrase, le secrétaire américain à la Défense ouvre les portes de l'armée à la minorité des transgenres. Sur 1,3 million de soldats, ils seraient entre 2 500 et 7 000 à porter l'uniforme, mais selon l'Association qui les défend, Human Rights Campaign, ils seraient en fait 15 000.

La levée de l'interdiction entre en vigueur immédiatement : les transgenres ne pourront plus être renvoyés ou écartés de l'armée simplement parce qu'ils sont transgenres, affirme Ashton Carter. « Ce faisant, nous éliminons la politique qui peut conduire les transgenres à être traités différemment par leurs pairs, en raison uniquement de leur identité sexuelle plutôt que de leur aptitude militaire », a-t-il déclaré.

Dès octobre, l'armée prendra même en charge les frais d'une intervention chirurgicale pour les transgenres voulant changer de sexe. Là ou Ashton Carter voit un moyen d'élargir l'éventail du recrutement pour pouvoir attirer les meilleurs talents, le président républicain de la commission des forces armées de la Chambre ne voit qu'une décision politique pour faire plaisir à l'administration Obama. Absence remarquée au moment de l'annonce, celle du général Dunford, chef d'état-major interarmées.

Partager :