Henrique Alves a quitté ses fonctions jeudi 16 juin, accusé d'avoir reçu 400 000 euros de dessous de table de la société Transpetro, une filiale du groupe Petrobras, ce groupe au coeur du scandale qui n'en finit pas de miner la classe politique brésilienne. La somme correspond à une contribution à la campagne électorale du PMDB, le parti du président par intérim Michel Temer. Une contribution légale, sauf que l'argent provenait de dessous de tables versés lors de contrats passés avec Petrobras.
C'est donc le troisième ministre qui démissionne en moins d'un mois. Le ministre de la Planification, Romero Juca, puis celui de la Transparence, Fabiano Silveira, ont quitté leur poste après la révélation d'enregistrements téléphoniques compromettants.
Derrières ces révélations en cascade, l'ancien président de Transpetro, Sergio Machado. Il a lui-même été inquiété par la justice pour corruption et collabore pour réduire sa peine. Il a ainsi livré les noms de plus d'une dizaine d'hommes politiques, dont celui du président du Sénat. Il a également mis en cause le président intérim, Michel Temer, qui a vivement rejeté les accusations.