Les communautés indigènes et paysannes estiment qu'à cause des traités de libre échange, la Colombie préfère importer des produits alimentaires aux dépens de la production nationale, ce qui a un impact direct sur leurs ventes et leurs revenus en baisse constante.
Ils dénoncent aussi la concentration des terres aux mains de grands propriétaires dans des zones où le conflit armé a déplacé des millions de personnes, et le prix trop élevé des intrants. Et ceci malgré des accords déjà signés en 2013 puis en 2014 avec les autorités.
Selon le gouvernement, beaucoup des engagements ont été tenus, comme le rachat de terres pour les communautés indigènes ou la création d'un fond de développement agraire. Mais pour l'organisation nationale Indigène, c'est sur le terrain des droits de l'homme, de la protection des victimes que rien n'a avancé.
C'est justement sur ces questions que les deux parties sont arrivées à un premier accord de neuf pages: le gouvernement s'engage à ne pas empêcher les manifestations pacifiques. Il les reconnaît comme un droit qui doit être respecté et garanti et il appelle à la non stigmatisation des communautés indigènes.
Le document a été signé par le ministère de l'Intérieur, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme et la sous-commission des droits de l'homme de l'organisation paysanne. Une fois ces principes acquis, les discussions vont reprendre sur les principaux points litigieux, notamment la question de la terre.
A (RE)LIRE → Colombie: paysans et Indiens dans la rue pour réclamer l'aide de l'Etat