Une victoire étriquée et qui ne sera véritablement validée qu’une fois les nombreux recours examinés par le Tribunal électoral, nous rappelle El Comercio. Pedro Pablo Kuczynski, soixante-dix-sept ans, ancien banquier à Wall Street, s’impose avec 50,12 % contre 49,88 % pour la candidate de droite Keiko Fujimori, fille de l’ancien président Alberto Fujimori, actuellement emprisonné pour crime contre l’humanité.
Mais pour La Republica, même s’il reste des recours à étudier, il ne concerne que 0,2 % des voix. Donc, pour le quotidien, le PPK, la formation de Kuczynski, a remporté ce second tour. L’ancien banquier a obtenu un peu plus de quarante et un mille votes supplémentaires que Keiko Fujimori, détaille La Republica.
Et malgré cette très courte victoire, Pedro Pablo Kuczynski a reçu les félicitations d’une bonne partie des dirigeants du continent selon Espreso, même l’ancien président péruvien Ollanta Humala, pourtant plutôt éloigné idéologiquement, a tenu à féliciter celui qui prendra ses fonctions le 28 juillet prochain.
Barack Obama soutient la candidature d’Hillary Clinton, mais Bernie Sanders ne se retire pas pour autant
Le président américain, après un entretien avec Bernie Sanders à la Maison Blanche, a annoncé: « Je suis avec elle, je suis impatient de faire campagne avec Hillary ». Selon Obama, personne n’est mieux qualifié pour diriger ce pays. Pour la revue en ligne Politico, si Barack Obama a attendu jusqu’à ce jeudi pour apporter publiquement son soutien à son ancienne secrétaire d’Etat c’est tout simplement parce qu’il voulait être sûr qu’elle pouvait s’imposer sans son aide. Et c’est chose faite depuis qu’elle dispose du nombre de délégués nécessaires pour être investie lors de la Convention démocrate, en juillet prochain.
Barack Obama soutient donc Hillary Clinton, alors que Bernie Sanders refuse de se retirer. Mais comme le rappelle le New York Times, le sénateur du Vermont s’est engagé à aider Hillary Clinton pour battre Donald Trump. Il a d’ailleurs annoncé une prochaine rencontre avec l’équipe de campagne de l’ancienne secrétaire d’Etat, tout en expliquant qu’il souhaitait amener ses idées à la Convention pour influer sur le programme de la future candidate à la Maison Blanche.
Enfin, l’ancienne première dame bénéficie aussi d’un autre soutien de poids : il s’agit d’Elizabeth Warren, une figure de la gauche chez les démocrates. Un soutien incompréhensible, selon de nombreux partisans de celle qui est normalement plus proche de Bernie Sanders que d’Hillary Clinton, d’après le site d’information Mother Jones. Il faut dire que les deux femmes ne sont pas tout à fait en symbiose idéologiquement parlant. Mais avec son positionnement Elizabeth Warren démontre à quel point le parti démocrate cherche à se mettre en ordre de bataille avant le duel Trump-Clinton, estime le Washington Post.
Elizabeth Warren qui a encore une fois été très acerbe à l’encontre de Donald Trump hier lors d’une allocution publique. « Donald, ce que tu fais est une véritable honte ! Tu devrais avoir honte de toi ! Honte d’utiliser le mégaphone que représente une campagne présidentielle pour attaquer un juge sur son intégrité, ses origines juste parce que tu estimes que tu disposes d’un droit divin pour voler l’argent des gens et partir avec. Tu te fais honte et tu fais honte à ce beau pays », n’a-t-elle pas hésité à dire, selon le Washington Post.
Au Venezuela : la tension n’en finit pas de monter
Ce jeudi, des députés de l’opposition sont entrés dans le siège du Conseil national électoral à Caracas pour réclamer des avancées en ce qui concerne le référendum révocatoire, selon El Nacional. Ils ont été sortis manu militari par les forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à employer des gaz lacrymogènes pour l’occasion. Julio Borges, un des députés présents, a été frappé. Sur la photo publiée par El Nacional on voit son visage ensanglanté.
Finalement, plus tard, on a appris que le fameux Conseil national électoral avait défini une date pour la validation des signatures. Entre le 20 et le 24 juin. Ce vendredi matin, Tibisay Lucena, la présidente de cette instance, tenait une conférence de presse durant laquelle elle devait détailler la procédure à suivre pour la tenue de ce référendum, selon Tal Cual. Et Tibisay Lucena a prévenu lors de sa conférence de que le processus serait suspendu immédiate en cas de violences.
Par ailleurs, de nombreuses manifestations spontanées de gens qui réclament de la nourriture ont été enregistrées dans différentes localités, dont certaines ont été très durement réprimées selon El Nacional.