Brésil: Amnesty craint une flambée des violences policières à l’approche des JO

Comme après la Coupe du monde de football en 2014, l’approche des Jeux olympiques de Rio donne lieu à une hausse des interventions brutales, voire meurtrières, des forces de l’ordre au Brésil. Une situation que dénonce à nouveau Amnesty International, à deux mois du grand rendez-vous.

Le Brésil accueillera dans deux mois les Jeux olympiques. Il s’agit du second événement sportif international organisé par le pays en l’espace de deux ans après la Coupe du monde de football en 2014. A l'époque, ce rendez-vous planétaire avait fait l’objet de nombreuses critiques de la part de différentes ONG, qui dénonçaient des violations des droits de l’homme consécutif au déploiement massif de forces de l’ordre. Une inquiétude qui ressurgit à deux mois des JO.

« Ce que nous avions constaté en 2014, c’est qu’après une baisse consécutive de plusieurs années, il y avait une augmentation de 40% des homicides suite aux interventions policières, qui s’étaient poursuivies d’ailleurs en 2015 », rapporte Geneviève Garrigos présidente d’Amnesty International France.

Rien qu’à Rio de Janeiro, ville hôte de la prochaine olympiade, les décès imputables à la police ont connu une hausse de 54% entre 2013 et 2014. Des dérives que dénonce Amnesty dans un communiqué.

« A l’heure où doivent s’ouvrir les Jeux olympiques à Rio, le gouvernement a annoncé que 60 000 policiers seraient déployés, ainsi que 20 000 soldats. Et nous sommes très inquiets du fait que, de toute façon, il n’y a pas de formation, qu’il y a une impunité quasi totale sur les homicides qui sont commis par ces forces de police, déplore Geneviève Garrigos. Et nous craignons une flambée de violence comme nous avions pu le constater en 2014. » Des abus qui, selon l’ONG, se produisent le plus souvent « dans les zones de favelas » et visent « des jeunes afro-descendants ».

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