Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Hillary Clinton a enfreint les règles en utilisant un serveur privé pour ses courriels. Elle n’a pas demandé la permission de l’administration, qui d’ailleurs, ne l’aurait pas accordée, écrit l’inspecteur général.
Lorsqu’un membre de la sécurité informatique a signalé le problème à l’équipe Clinton, son avertissement a été ignoré. Enfin, toute la correspondance d’Hillary Clinton aurait dû être archivée avant qu’elle quitte ses fonctions en février 2013, or la secrétaire d’Etat a mis près de deux ans à fournir les documents.
Mark Toner, porte-parole du département d’Etat était ennuyé lors de son point de presse ce mercredi. « Nous n’avions pas de réelle interdiction d’utiliser un courriel personnel. La seule obligation était de conserver tous les documents, explique-t-il. Et d’ailleurs, comme Hillary Clinton l’a dit publiquement, elle ne ferait pas les mêmes choix aujourd’hui. »
A la décharge d’Hillary Clinton, trois anciens secrétaires d’Etat ont été auditionnés sur le même sujet. Colin Powel, en fonction dans l’administration Bush, a reconnu des négligences similaires. Le rapport conclut que l’administration ne vérifie pas assez sérieusement l’application de ses consignes de sécurité.
Ce rapport est toutefois embarrassant pour celle qui est désormais candidate à la présidentielle. D’autant plus qu’une enquête du FBI est en cours et Hillary Clinton devrait être entendue. Donald Trump a déjà fait de ce sujet un argument de campagne.
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