Avec notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard
Le nouveau gouvernement est à peine calé dans les starting-blocks, mais il est déjà rattrapé par la crise. Romero Juca était un homme clé dans le dispositif du pouvoir établi après la mise à l’écart de Dilma Rousseff. Mais des propos explosifs reproduits dans la presse ont suffi à le mettre en difficulté.
Dans un dialogue avec l’un de ses coreligionnaires, il semble préparer un stratagème pour étouffer l’enquête sur la corruption à Petrobras, l’entreprise pétrolière publique, qui a déjà conduit à l’arrestation de plusieurs hommes politiques brésiliens. Il évoque un « pacte national » pour freiner les ardeurs des enquêteurs sous le nouveau gouvernement.
Une affaire embarrassante, d’autant plus Romero Juca fait lui-même l’objet d’une enquête et qu’il est très proche de Michel Temer, le président par intérim qui comptait sur lui, à la fois pour épauler le ministre des Finances, Henrique Meirelles, en pleine crise économique, et pour négocier au corps à corps les mesures d’austérité qui vont être présentées au Congrès.