A la Une: le ton monte entre la présidence et l’opposition au Venezuela

Entré en vigueur vendredi dernier et publié seulement lundi soir, le décret sur l’état d’exception, qui à force de Loi, était présenté hier devant l’hémicycle vénézuélien. Et comme on pouvait s’y attendre, selon le quotidien en ligne Tal Cual, les députés de l’opposition, majoritaires à l’Assemblée nationale, ont rejeté ce texte. Un décret qui « viole la Constitution » peut-on lire en une de ce journal.

Pour les députés de l’opposition, cet état d’exception, qui n’est que prolongé par ce décret, est l’une des raisons qui explique la paupérisation des Vénézuéliens. « Ce décret va aggraver la situation des familles et la violence dans le pays » estime par exemple Julio Borges, un des leaders de la MUD, la coalition de l’opposition pour qui ce décret « condamne les Vénézuéliens à la faim, aux pénuries de médicaments et d’aliments ».

Pour le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, José Simon Calzadilla, ce décret viole tout simplement la Constitution puisque selon lui il n’y est pas « spécifié quel type d’Etat d’exception va entrer en vigueur » nous détaille Tal Cual.

Un rejet qui a eu le don d’énerver un peu plus la présidence et leurs partisans selon El Nacional. Nicolas Maduro, après cet épisode, a ainsi tenu une conférence de presse, laissant planer le doute sur la tenue du référendum révocatoire à son encontre souhaité par l’opposition.

L’opposition vénézuélienne appelle à manifester pour réclamer la tenue du référendum révocatoire.

Une manifestation qui ne devrait pas énormément mobiliser croit savoir Ultimas Noticias, quotidien proche du pouvoir. Mercredi dernier ils n’étaient que 3 000 et samedi 2 000 manifestants.

Mais suite aux déclarations de Nicolas Maduro hier, qui n’a pas hésité à dire devant les médias que ce référendum était « une option et en aucun cas une obligation », les Vénézuéliens pourraient bien descendre dans les rues croit savoir El Nacional. Dans des propos repris par El Universal Nicolas Maduro estime que les crises économique et politique sont le fruit d’un complot fomenté par « un axe Washington-Miami-Madrid ». Pour preuve, un avion américain aurait violé l’espace aérien vénézuélien ces dernières heures selon lui.

Une version reprise également par le quotidien cubain Granma qui soutient pleinement les décisions de Caracas dans un grand article qui fait la Une du journal ce matin.

Enfin, selon El Nuevo Herald, l’Espagne, suite aux accusations de Nicolas Maduro, a rappelé son ambassadeur à Caracas et annonce qu’elle portera une attention particulière aux 400 000 résidents au Venezuela qui ont la double nationalité espagnole et vénézuélienne.

Aux Etats-Unis : Bernie Sanders s’impose en Oregon dans les primaires démocrates
 
Bernie Sanders s’impose en Oregon, mais perd dans le Kentucky. Un véritable « casse-tête » pour Hillary Clinton selon Politico. La résistance de Bernie Sanders empêche selon la revue en ligne l’ancienne secrétaire d’Etat de faire campagne contre Donald Trump. Mais comment faire campagne contre le milliardaire républicain alors qu’elle n’arrive pas à se défaire de Bernie Sanders s’interroge politico.

Malgré ce revers le New York Times estime que l’avance d’Hillary Clinton dans ces primaires est telle qu’elle ne peut plus être rattraper même si elle perd toutes les primaires restantes. Pourtant, Hillary Clinton n’a toujours pas appelé Bernie Sanders à se retirer. Une logique que la presse américaine a du mal à saisir.

Le président mexicain propose de légaliser dans tout le pays le mariage homosexuel.

A l’heure actuelle, le mariage entre personnes de même sexe n’est autorisé qu’à Mexico, la capitale qui est également un Etat et dans quelques-uns des autres Etats du pays. L’annonce d’Enrique Peña Nieto fait l’objet de l’éditorial du quotidien El Universal ce mercredi matin. Le journal estime que le Mexique ne peut rester à la traine sur ce thème et doit suivre le chemin tracé par d’autres pays.
Le Mexique n’est pas une exception peut-on lire et cette annonce, effectuée lors de la journée mondiale contre l’homophobie, doit permettre de mener campagne dans des régions ultra-conservatrices.
Le Mexique est un pays très catholique où de nombreux actes homophobes sont répertoriés rappelle El Universal. Le Président Enrique Peña Nieto s’est donc engagé hier à réformer l’article quatre de la Constitution, mais pour l’instant aucune date n’a été avancée.

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