Avec notre envoyé spécial à Brasilia, Achim Lippold
Après les mouvements féministes qui critiquaient un cabinet composé uniquement d'hommes, ce sont à présent les artistes et intellectuels qui montent au créneau.
Des icônes comme le chanteur Chico Buarque ou le cinéaste Caça Dieguès ont vivement protesté contre la suppression du ministère de la Culture qui sera intégré dans celui de l'Education. D'après l'écrivain Eric Nepomuceno, cette décision de Michel Temer est une vengeance contre le monde de la culture qui soutient dans sa grande majorité la présidente Dilma Rousseff, désormais écartée du pouvoir pendant 180 jours maximum.
Le gouvernement ne semble pas s'émouvoir de ces critiques. Interrogé sur l'absence de femmes dans le nouveau cabinet, il a simplement rétorqué qu'on avait essayé d'en trouver mais qu'en raison du calendrier resserré « ça n'a pas été possible ».
Selon certains observateurs, ce casting n'est pas le fruit du hasard. Avec des ministres proches des milieux industriels, agricoles ou évangéliques, Michel Temer, le président par intérim, se projette déjà dans la perspective des élections de 2018. Avec comme objectif de séduire les électeurs conservateurs.
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