Avec notre envoyé spécial au Lac La Biche, Marie-Laure Josselin
À l’entrée du Bold Center, le centre d’urgence, des évacués arrivent encore pour s’inscrire. À l’intérieur, de nombreux bénévoles les aident à trouver leur chemin ou distribuent des denrées.
Devant une télé grand écran, une trentaine de personnes regardent un direct. Ce sont les premières images de leur ville : « Choquant ! Déprimant ! Beaucoup de gens ont perdu leur maison. »
Difficile de reconnaître les quartiers qui sont passés au feu. La trentaine de personnes voient des zones de dévastation, des voitures carbonisées et des maisons en cendres. « Peut-être que la mienne est toujours debout. C’est difficile à dire… », explique l’un d’eux.
S’il espère retrouver sa maison en bon état, c’est parce que d’autres quartiers n’ont rien, ou presque. La ville est finalement sauvée des feux à 90 %, estiment les autorités, mais cela n’inclut pas les dommages causés par la fumée et les eaux. La réelle évaluation des dégâts arrivera donc beaucoup plus tard.
La Première ministre de l’Alberta a annoncé lundi que les habitants évacués ne pourront pas retourner en ville avant deux semaines. Mais peu de personnes y croient vraiment, tant il y a du travail.
En attendant, ils sont hébergés dans leur famille, chez des inconnus, sur un lit de camp, dans un centre d’urgence, ou encore dans des campings. Durant les prochaines semaines, les évacués vont devoir refaire leurs papiers et revoir toutes leurs assurances.