Avec notre correspondante à Los Angeles, Tessa Grauman
« Si se puede ! », « oui c’est possible ! », scande la foule rassemblée au pied des immeubles du centre de Los Angeles. Dans cette ville de la Californie du Sud, la moitié de la population est d’origine hispanique.
Ce dimanche 1er mai 2016, certains d'entre eux sont venus réclamer de meilleures conditions de vie et de travail, mais il s’en sont aussi pris au candidat républicain. Il faut dire que les primaires en Californie ont lieu dans quatre semaines, le 7 juin.
Or, la colère monte chez les Mexicains, que Donald Trump avait traités de violeurs, de criminels et de trafiquants. Elisabeth, Une Mexicaine arrivée ici il y a 20 ans, est venue défendre les droits de ses compatriotes :
« Ce pays dépend des travailleurs immigrés. Ce sont eux qui construisent l’économie et contribuent à l’épanouissement du pays », argumente-t-elle, tee-shirt blanc sur la peau, avec écrit dessus : « Je suis latino et je vote », ashtag « jeter Trump ».
Drôle de 1er-Mai, entre défense des travailleurs et manifestation politique
Pas de colère parmi les manifestants, venus avec leurs enfants, mais un message clair contre le candidat républicain, qui s’en est pris aux Mexicains. Un message relayé par les représentants syndicaux :
« Si Donald Trump attaque les musulmans, on va les protéger, OK ? Si Donald Trump attaque les femmes, on va les élire, OK ? », lance l'un d'eux au micro, sous les cris de la foule.
Dans le cortège,une immense poupée gonflable aux traits de Donald Trump serre dans son poing une cagoule du Klu Klux Klan. Buddy Talton, une pancarte anti-Trump à la main, assume le mélange des genres entre défense des travailleurs et dénonciation politique :
« Ce type veut construire un mur, contre ces " horribles " gens qui viennent aux Etats-Unis. Mais tous ses habits sont fabriqués au Mexique. Donc, c’est aussi un problème de droit du travail, parce qu’il représente l’exploitation des gens », lance-t-il.
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