Le Guatemala déploie 3000 soldats à sa frontière avec le Belize

En Amérique centrale, la mort d'un jeune Guatémaltèque à la frontière avec le Belize provoque des tensions entre les deux pays voisins. Le Guatemala a annoncé le déploiement de 3 000 soldats à la frontière, dont le tracé est une source de conflit depuis 150 ans. Le ministre guatémaltèque de la Défense a tenu de préciser qu'il ne s'agissait pas d'une déclaration de guerre.

Les versions divergent sur l'incident qui est à l'origine de ces nouvelles tensions. Les autorités guatémaltèques accusent l'armée bélizienne d'avoir tué un adolescent de 13 ans en tirant sur une famille de paysans. Le père et un autre frère auraient été blessés. Le Belize de son côté affirme que ses soldats n'ont fait que riposter à une attaque. Le Guatemala n'a pas tardé à réagir. A présent, 3 000 militaires seront déployés à la frontière, a annoncé le président Jimmy Morales.

« Nous avons décidé qu’à partir d’aujourd’hui nous allons réaliser des manœuvres de protection pour garantir la souveraineté de la rivière Sarstún et de la ligne frontalière. L'objectif est d'empêcher des bavures de la part des forces armées du Belize contre le territoire et la population guatémaltèque », a déclaré le président.

La mort de l'adolescent ravive un conflit territorial vieux de plus d'un siècle. Officiellement, le Guatemala reconnaît l'indépendance du Belize. Mais il réclame à cette ancienne colonie britannique la moitié de son territoire. Les deux gouvernements veulent porter l'affaire devant la Cour internationale de justice de La Haye. En attendant, le président Morales a rencontré le Premier ministre bélizien Dean Barrow en marge de la signature de l'accord sur le climat vendredi à New York. Tous les deux ont affirmé vouloir tout faire pour baisser la tension.

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