A la Une de la presse brésilienne, les manifestations en marge du vote de l’assemblée
O Globo nous replonge dans la rue avec les manifestants pour et contre l’ouverture de la procédure de destitution. Les Brésiliens ont manifesté dans 25 états du pays.
Côté pour, ils ont commémoré la victoire du « oui » avec des feux d’artifices à Recife, des cris et des chants à Sao Paulo et en brulant une poupée de Dilma Rousseff à Rio. Dans ce cortège Elisa raconte au journal « Nous voulons des emplois, des maisons, une meilleure éducation. Ce vote à l’assemblée est une première étape et nous allons lutter pour un Brésil meilleur ».
En face, « Il n’y aura pas de coup d’Etat », c’est le slogan que scandent les manifestants qui soutiennent Dilma Rousseff. Le vote a été suivi de près avec des réactions semblables à celle d’un match de foot commente O Globo. Avant de conclure : « Aller au bout de cette procédure de destitution pourrait mettre fin à l’ère du parti des travailleurs au pouvoir depuis 13 ans ».
Pour bien comprendre, le site duCorreio Braziliense propose une vidéo expliquant les prochaines étapes du processus.
Une vidéo très didactique précise qu'une commission spéciale au Sénat va analyser le dossier de la présidente. Les sénateurs devront se prononcer pour ou contre l’ouverture de la procédure à la majorité simple. Si elle n’est pas ouverte la vie du gouvernement reprendra son cours. Dans le cas contraire, Dilma Rousseff sera écarté du pouvoir et c’est Michel Temer qui assurera la présidence par intérim. Un processus qui peut prendre 6 mois, puis le Sénat se prononcera une deuxième fois en répondant à la question « Y a-t-il eu oui ou non crime de responsabilité ? » mais il faudra cette fois une majorité qualifiée des deux tiers. A l’issu du vote soit Dilma Rousseff reprendra ses fonctions immédiatement, soit elle deviendra inéligible durant 8 ans et son vice-président Michel Temer prendra sa place jusqu'en 2018.
Mais une chose est sûre, pour les soutiens de Dilma Rousseff ; elle ne cédera jamais. « Dilma ne fléchira pas et luttera jusqu’au bout » annonce l’avocat général José Eduardo Cardozo, dans la Folha de Sao Paulo. Pour lui cette décision est purement politique et n’a aucune base juridique. Il explique que le résultat du vote de dimanche a été reçu avec indignation et tristesse. Avant de conclure : « Je n’ai aucun doute sur le revirement de situation au Sénat car la voix de la raison est de notre côté ».
Direction l’Equateur
Lejournal El Comercio explique que le pays n’avait pas connu un tremblement de terre d’une telle intensité depuis 18 ans. Le problème c’est que la population n’est pas habituée et qu’elle ne sait pas quoi faire, reconnaissent les autorités. Le gouvernement a mobilisé 10 000 militaires et 4 000 policiers pour faire face à la situation. Le ministre des Finances a annoncé un plan d’aide de 47 millions de dollars pour Manabi, la région la plus touchée.
Le journal La Hora tente de positiver dans un article intitulé « Le tremblement de terre a réveillé les cœurs solidaires ». Des milliers de personnes ont répondu à l’appel des secours et les réseaux sociaux se sont transformés en plateforme pour solliciter et organiser l’aide humanitaire, explique le journal.
Au sud du continent c'est une autre catastrophe naturelle qui frappe le Chili et l'Uruguay
Des fortes pluies au Chili provoquent des inondations. La situation est très critique dans la région de Valparaiso, O'Higgins et dans la capitale Santiago du Chili.
Le journal El Mercurio annonce deux morts, une dizaine de personnes disparues et 360 personnes affectées par cet évènement climatique. L'eau potable a manqué tout le weekend explique El Mercurio.
Les fortes pluies couplées à la fonte des neiges et au débordement du fleuve Mapocho aggravent la situation.Le journal La Tercera, pose la question : qui est responsable du débordement du Mapocho ? Le gouvernement accuse l'entreprise concessionnaire qui n'a pas anticipé les travaux pour protéger les populations du fleuve.
Et en Uruguay la situation est également préoccupante. El Observador titre « 7 morts et plus de 3 500 déplacés dans tout le pays ». La région de Dolores à la frontière avec l'Argentine est la plus touchée par le passage d'une tornade hier, et dans tout le pays ce sont de violentes pluies et un vent très fort qui inquiètent les autorités.