Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Après les révélations des Panama Papers, Bernie Sanders avait attaqué Hillary Clinton pour avoir soutenu, en 2011, un accord de libre-échange avec le Panama.
Ce week-end, il aurait pu enfoncer le clou : la presse a révélé les noms d'importants donateurs de Clinton parmi les détenteurs de sociétés offshores. Du pain béni, donc, pour dénoncer les liens de la candidate avec le monde de la finance. Toutefois, prudent, Bernie Sanders n'a pas souhaité en rajouter.
Lors d'un énorme meeting à Brooklyn, il a cependant martelé sa différence :
« Nous ne représentons pas les intérêts de Wall Street ou des milliardaires. Nous ne voulons pas de leur argent ! Nous allons procéder différemment... »
Ainsi, quand Hillary Clinton reçoit des millions de dollars de la part de quelques grandes sociétés, Sanders s'appuie déjà sur 7 millions de personnes, davantage qu'Obama durant toute sa campagne de 2008.
« Et le montant moyen des contributions est de... 27 dollars ! » La foule connaît bien ce chiffre, au coeur de la campagne de Sanders. Quel meilleur argument, en effet, que l'alliance de millions de personnes à revenus modestes mettant en péril la puissance de quelques dizaines de richissimes entreprises ?