Raoul Castro écarte toute «thérapie de choc» pour l'économie cubaine

Ce samedi, à Cuba, s’est ouvert le Congrès du Parti communiste cubain. Il s’agit pour les 1 000 délégués du PCC de définir la ligne politique à suivre pour les cinq prochaines années. Et dans son discours d’ouverture, Raul Castro a été très clair : il n’aura recours à aucune « thérapie de choc » pour moderniser l’économie cubaine.

« Les formules néolibérales qui prônent la privatisation accélérée du patrimoine d'Etat et des services sociaux ne seront jamais appliquées sous le socialisme cubain ». Moins d’un mois après la visite historique du président américain Barack Obama, Raul Castro ne pouvait être plus clair : le rapprochement avec les Etats-Unis n’aura aucune incidence sur la politique de La Havane et sur son économie, placée une fois de plus sous le signe de la continuité.

Le programme de développement économique et social que vont approuver les délégués ne sera donc pas - on s’en doutait - d’obédience « néolibérale » mais dans la droite ligne du « socialisme cubain » qui survivra aux Castro. En tous cas, c’est ce qu’espère le président cubain, puisque ce programme doit commencer à son départ en 2018 et courir jusqu'en 2030.

Pendant ces quatre jours de Congrès, les délégués vont également évaluer l’avancée des 313 mesures économiques approuvées, il y a cinq ans, pour actualiser un modèle cubain à bout de souffle. Car Cuba a quand même commencé, lentement, à moderniser son économie, en l'ouvrant aux entrepreneurs indépendants et en se dotant d’une loi favorisant les investissements étrangers – mais dans un cadre strict.

Ce samedi, Raoul Castro a justifié la lenteur des réformes par le souci de ne laisser aucun Cubain sur le bord du chemin.

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