Dilma Rousseff est dans une situation critique, considérablement affaiblie par quatorze mois d'une crise qui s'est embrasée en mars. L'opposition donne sa victoire pour pratiquement acquise dimanche soir.
Ce samedi, Dilma Rousseff s'en est prise à l’opposition, dans une vidéo diffusée à l'aube par son Parti des Travailleurs (PT, gauche). « Depuis mon élection, une partie de l’opposition, en colère, avait demandé un nouveau décompte des bulletins de vote. Elle avait essayé de faire annuler les élections et avait conspiré dans le but d’obtenir ma destitution.»
Et elle poursuit en l’accusant d’être responsable de la situation dans laquelle se trouve le pays. « Ces perdants ont plongé le pays dans un état permanent d’instabilité politique. Cela a empêché le redressement de l’économie et cela n’avait qu’un seul but : prendre par la force ce qu’ils n’avaient pas réussi à avoir par les urnes. »
Dilma Rousseff s’est ensuite défendue des accusations contre elle : « Il n’y a pas de motif concret qui justifie l’instauration d’une procédure de destitution. Les accusations contre moi ne sont pas fondées juridiquement. Je n’ai commis aucun crime. Il n’existe, contre moi, aucune accusation de corruption ou détournement d’argent public », a-t-elle affirmé.
La présidente brésilienne parviendra-t-elle à sauver son mandat avec l'appui d'un tiers des députés ? Ces dernières semaines la présidente brésilienne a été lâchée par ses alliés, ses ministres et elle a perdu plusieurs batailles judiciaires pour empêcher le processus en cours. Ce samedi, Dilma Rousseff, combative, a appelé à la mobilisation de ses partisans.