Parallèlement à l’enquête officielle menée par la justice mexicaine et celle commanditée par les familles des 43 étudiants disparus, la Commission mexicaine des droits de l’homme a décidé d’enquêter sur cette affaire qui a fait les gros titres de la presse nationale et mondiale il y a près de deux ans.
Et c’est dans le cadre de son investigation que cette commission a trouvé des témoignages d’une source non identifiée. Le témoin confirme la présence de deux policiers fédéraux parmi les effectifs de police présents à l’endroit où l’un des bus transportant une vingtaine d’étudiants a été stoppé.
La présence de policiers municipaux était déjà confirmée dans l’enquête officielle, mais pas la participation d’éléments de la police fédérale. Des révélations qui relancent une enquête au point mort depuis plusieurs mois. « Ces révélations confirment la nécessité de poursuivre l’investigation », a annoncé l’un des avocats des familles des disparus.
La police fédérale, quant à elle, rejette ces accusations, estimant que tous les policiers fédéraux présents dans ce secteur avaient témoigné et que, « pour le moment, leur responsabilité n’a pas été prouvée ».
Reste que les autorités judiciaires mexicaines ont annoncé qu’elles allaient approfondir cette piste, précisant également qu’elles prendraient les mesures nécessaires pour protéger une source dont le témoignage pourrait provoquer un séisme au sein des forces de l’ordre mexicaines.