Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
C'est tout auréolé de sa récente victoire dans le Wisconsin que Ted Cruz est arrivé au restaurant Sobrosura, dans un quartier pauvre du Bronx à New York. Bien décidé à en découdre avec son sulfureux adversaire Donald Trump.
« On peut toujours compter sur Donald pour choisir la voie de la probité et démontrer sa classe », ironise le candidat à l’investiture républicaine en vue de la présidentielle américaine.
Mais si le Texan était dans le Bronx, ce mercredi 6 avril, c'était surtout pour rencontrer une communauté latino dont il espère bien récupérer les votes. Parmi elle se trouvait, le pasteur Carlos Torres.
« Je suis un démocrate mais je vais voter pour les républicains parce que je sais que notre pays veut quelqu'un qui n'a pas peur du dieu tout puissant », soutient-il.
Problème de langue
Carlos fait partie de la petite centaine d'hispaniques rameutés en hâte alors que le discours initial de Ted Cruz, prévu dans une école, avait été annulé devant la menace de manifestation des étudiants. Mais cela n'a pas empêché les débordements.
« Il n'est pas le bienvenu ici, lance un protestataire. Ecoutez, vous voulez parler de ce dont le Bronx a besoin ? On a besoin de logement, d'écoles. Il arrive là et il fait son cirque, ça ne va pas sa passer comme ça ! »
Et la bonne humeur du républicain s'est définitivement envolée lorsqu'une journaliste latino lui a posé une question en espagnol. Réponse très embarrassée : « Je comprends quasiment tout en espagnol mais je ne le parle pas aussi bien que je le voudrais. Vous savez, c'est le problème de la seconde génération. J'ai appris l'espagnol en même temps que l’anglais ». Ted Cruz a encore un peu de travail pour prouver aux hispaniques du Bronx qu'il est vraiment l'un des leurs !