Dans le quotidien La Estrella, entrepreneurs et avocats dénoncent « une attaque au système financier national visant à détourner vers d'autres marchés les revenus que le pays engrange grâce aux services qu’il offre. »
Pour l'avocat Eduardo Morgan de la firme Morgan et Morgan à Panama (autre cabinet spécialisé dans l'ouverture de sociétés anonymes, que privilégient notamment les américains) : « cette affaire est la suite des attaques de l'OCDE contre le Panama. L'organisation pour la coopération et de développement économique reproche au Panama de ne pas avoir signé son projet d'accord d'échange automatique d'information fiscale. Mais, poursuit l’avocat cité par la Estrella, [l'OCDE] oublie que les États-Unis non plus ne voulaient pas signer cet accord. »
La justice panaméenne va néanmoins ouvrir une enquête
Le président Juan Carlos Varela s’est dit prêt à coopérer avec la justice internationale. Ses propos sont rapportés par le Nuevo Herald de Miami.
« Toute enquête internationale visant à protéger le système financier mondial, et celui du Panama est la bienvenue, pour faire en sorte qu'on ne puisse pas le détourner à des fins illicites. Ce type de défi renforce au contraire notre pays, car il nous permet de réaffirmer, en tant que président et gouvernement, notre engagement à continuer à lutter pour la transparence du système financier panaméen ».
Révélations en chaîne au Chili
La Tercera propose à ses lecteurs un dossier très complet sur le sujet. Parmi les personnes incriminées se trouvent le patron du groupe de presse El Mercurio, Agustin Edwards Eastman, l'ex-ministre des Finances de Pinochet et candidat à la présidence Hernan Buchi Buc, le joueur de football Ivan Zamorano.... mais aussi des individus que l’on penserait au-dessus de tout soupçon.
« Dans cette affaire, écrit le journal, les avocats qui servent d'intermédiaires (...) méritent une mention à part. Parmi eux figure le président de la branche chilienne de l'organisation Transparency international, Gonzalo Delaveau Swett, qui a géré toute une série d'entreprises offshore via le cabinet Mossack Fonseca, des sociétés en lien avec un énorme projet minier au Chili. » Gonzalo Delaveau Swett a d'ailleurs démissionné.
Au Chili, les Panama Papers font par ailleurs remonter de vieilles histoires : La Tercera renvoie vers le site d'enquêtes CIPER, membre du Consortium international de journalistes d’investigation, qui titre ainsi : « Révélations sur les secrets des Chiliens qui profitent des paradis fiscaux. »
Le site explique entre autres pourquoi et comment le patron de Mercurio a ouvert une société-écran pour son yacht avec de l'argent gagné aux USA quand il a fui le Chili au lendemain de l'arrivée de Salvador Allende au pouvoir, pour aller rencontrer le président Richard Nixon et la CIA.
Alerte pollution à Mexico
D'inquiétantes photos à la une d'El Universal et de La Prensa. On y distingue Mexico sous un épais voile gris foncé. L'air semble irrespirable juste en les regardant, les arbres sont gris-vert. « C'est de mal en pire ! », s'exclame en rouge et en gros caractères La Prensa.
Les autorités ont déclenché hier l'alerte environnement en raison du niveau de pollution à l'ozone, et c'est ce mardi justement qu'entre en vigueur l'opération. Aujourd'hui on ne circule pas. Tous les véhicules munis d'un timbre rose restent au garage, demain ce sera le tour de ceux munis d'un timbre d'une autre couleur, etc. dans le but de désengorger les endémiques embouteillages de la mégalopole.
« Transports gratuits et tarifs réduits dans les taxis », annonce La Prensa, mais « cela suffira-t-il pour transporter tout le monde ? », s'interroge le journal, qui explique aussi que « les patrons se plaignent que la productivité va baisser, ils redoutent que les employés arrivent en retard. »
Primaires cruciales dans le Wisconsin
Le vote qui a lieu aujourd'hui pour la course à l’investiture à la présidentielle dans cet Etat est déterminant, en particulier pour les républicains : « Donald Trump secoué » titre le Wall Street Journal. Le candidat risque gros, explique aussi le New York Times : « Trump traverse une mauvaise passe, pour dire le moins, dans la course pour le Wisconsin (...). Une victoire de Ted Cruz (...) prouverait que l'audience de ce dernier grandit, ce qui serait un mauvais signe durable pour la candidature de Donald Trump. »
Confiant de remporter cette manche Ted Cruz, lui, concentre son attention sur John Kasich : « Ted Cruz fulmine car John Kasich refuse de s'avouer vaincu ». C'est aussi à lire dans le New York Times.
« Les alliés de Ted Cruz, qui ont longtemps pensé qu'il pouvait obtenir la majorité des délégués avant la convention, reconnaissent que c'est extrêmement peu probable qu'il y parvienne - ajoutant parfois avec amertume que John Kasich a rendu les choses tout simplement impossibles », explique l'article. « Lundi, Ted Cruz a de nouveau appelé Kasich à se retirer, prédisant que “les gens people se révolteraient à juste titre'’ si les dirigeants du parti essayaient à la convention de juillet de désigner un autre candidat que Cruz ou Trump. »