La nouvelle expertise démontre que 17 personnes ont été incinérées dans la décharge de Cocula, la nuit même de la disparition des étudiants. Selon un expert, les restes d'ossements en apporteraient la preuve. Ces résultats confortent la version du procureur selon laquelle, après leur assassinat, les étudiants ont été brûlés ensemble dans cette décharge et leurs restes jetés à la rivière.
Cependant, ces résultats sont en contradiction avec plusieurs autres études. L'une d’elles, réalisée en février dernier par un groupe de légistes argentins, affirme grâce à des images satellites qu’il n’y a jamais eu de feu dans la décharge cette nuit-là.
L'autre étude, réalisée en septembre dernier par le groupe d'experts de la Cour interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), dit sensiblement la même chose. La CIDH conteste par ailleurs les aveux de trois supposés tueurs à gages qui auraient reconnu avoir brûlé les corps. Selon l’organisation, les aveux auraient été obtenus sous la torture.
En revanche, personne ne conteste le fait que la décharge de Cocula serve régulièrement à brûler des corps. Des centaines de cas de disparition ont été répertoriés dans la région ces dernières années et de nombreux charniers ont été découverts.
Deux ans et demi après la disparition de leurs enfants, les familles des étudiants d'Ayotzinapa attendent toujours de savoir ce qu'ils sont devenus.