Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Il y a quelques mois, personne n'aurait imaginé interroger Donald Trump sur sa politique étrangère. Mais le facétieux milliardaire est en tête dans les sondages pour l'investiture républicaine, et oblige les médias à envisager le fait qu'il puisse rejoindre le Bureau ovale en janvier prochain après l'élection de novembre.
D'où cet entretien, donné au journal le plus prestigieux des Etats-Unis, le New York Times. Donald Trump y détaille sa vision du monde. Un monde qui compte beaucoup trop sur l'influence et l'argent des Etats-Unis, estime le magnat de l'immobilier. Les Nations unies ? L'Otan ? Des organisations beaucoup trop chères, estime-t-il.
Le candidat assure aussi qu'il pourrait cesser d'acheter du pétrole à l'Arabie saoudite, si celle-ci ne s'engage pas plus activement avec des troupes au sol contre le groupe Etat islamique. Sur le conflit israélo-palestinien, il se dit en faveur d'une solution à deux Etats, alors qu'il avait dit plus tôt qu'il voulait bloquer toute résolution sur le sujet aux Nations unies.
Les idées de Donald Trump vont à l'encontre de la doxa républicaine, plutôt interventionniste, et qui a poussé récemment 118 experts de son propre camp à signer un manifeste au message on ne peut plus clair : « Tout sauf Trump ».