Fort de 69 députés, le parti centriste est la première force parlementaire du pays. Sans le soutien de cette formation, la présidente aura du mal à gouverner. D'autant que d'autres partis alliés de la coalition pourraient emboiter le pas au PMDB. Son chef n'est autre que le vice-président du pays, Michel Temer. Un homme discret qui se prépare déjà à prendre les rênes du pouvoir en cas de destitution de Dilma Rousseff.
Cela fait quelques mois que le PMDB a lâché la présidente. En octobre dernier, le parti a adopté un « programme de gouvernement » d'inspiration libérale. Face à l’offensive parlementaire, Dilma Rousseff s'est lancée dans une opération de charme auprès des députés.
Il s'agit d'empêcher la formation d’une majorité des deux-tiers nécessaire pour déclencher la procédure de destitution. Une mission que la présidente a confié à son prédécesseur et ancien mentor Lula. Malgré les soupçons de corruption qui pèsent sur lui, le fondateur du parti des travailleurs déploie toute son énergie pour sauver non seulement Dilma Rousseff mais aussi l'héritage du PT.
Il appelle d’ailleurs ses partisans descendre massivement dans la rue pour dénoncer ce que la présidente brésilienne qualifie de tentative de « coup d'Etat ». La prochaine manifestation en soutien à Dilma Rousseff est prévue jeudi.