Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard
Dès samedi matin, les manifestants anti-Dilma Rousseff étaient de retour devant le siège du patronat, sur l’avenue Paulista. Bruno Ballestrero est un jeune militant qui affirme n’appartenir à aucun parti politique.
« Nous sommes des citoyens brésiliens. On est scandalisés, on en a marre de cette corruption, d’être volés par ce gouvernement du PT [Parti des travailleurs], s’indigne-t-il. On exige la démission ou la destitution de la présidente Dilma de manière démocratique. Et qu’on mette Lula en prison ! Le juge a déjà accumulé des preuves incontestables contre lui ! »
En ce samedi ensoleillé, certains automobilistes klaxonnaient en signe d’approbation. Mais certains préféraient se maintenir à l’écart, comme Eduardo Silva, un jeune qui estime qu’il y a des bons arguments de part et d’autre, mais évoque un risque de radicalisation. « Oui je crois qu'il va y avoir un conflit.... Il y a déjà des gens qui ont commencé à se battre juste parce qu’ils n’étaient pas d’accord », déplore-t-il.
A la nuit tombée, les manifestants s’apprêtaient à camper sur l’avenue Paulista. Ils ont promis de rester jusqu’à la chute de Dilma Rousseff.