Scandale Petrobras: un dimanche sous haute tension pour Dilma Rousseff

De grandes manifestations sont prévues ce dimanche au Brésil pour appeler à la démission de Dilma Rousseff. Une protestation nationale à l’appel de l’opposition. La présidente brésilienne est empêtrée dans le scandale de corruption Petrobras et une crise politique majeur. Sans compter qu’elle risque de perdre son principal allié au Parlement, qui était réuni en congrès, ce samedi 12 mars.

Avec notre correspondant à Rio de Janeiro,  François Cardona

C’est un dimanche à haut risque pour la présidente brésilienne. L’opposition veut obtenir sa démission. Elle a convoqué tous les mécontents du gouvernement de Dilma Rousseff à manifester et promet plus d’un million de personnes dans les rues de Sao Paulo, la capitale économique. Des manifestations sont aussi prévues un peu partout dans le pays.

Menacée par une procédure de destitution, au plus bas dans les sondages, Dilma Rousseff a pris les devants vendredi 11 mars en affirmant qu’elle n’allait pas démissionner. Mais sa situation devient de plus en plus intenable. Son parti, le PT (Parti des travailleurs), est impliqué dans le scandale de corruption Petrobras et son mentor, le charismatique, Lula, visé par deux procédures judiciaires. Dilma Rousseff est aussi sur le point de perdre son indispensable allié au Parlement, le PMDB (parti du mouvement démocratique brésilien), le grand parti centriste.

Lors de son congrès très attendu ce samedi, ses dirigeants ont décidé de se donner un mois pour annoncer leur rupture ou non avec Dilma Rousseff. L’incertitude demeure. Le Brésil est au coeur d’une crise politique majeure. Le risque de confrontation ce dimanche pèse sur ces manifestations. Dilma Rousseff a demandé à ce qu’elles se déroulent sans violence.

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