Avec notre correspondant à Rio, François Cardona
Ce grand parti centriste, le PMDB, est divisé entre ceux qui prônent la rupture définitive avec Dilma Rousseff et ceux qui veulent maintenir l’alliance avec la présidente. Or sans l’appui des députés de ce parti, le Parti des travailleurs de Dilma Rousseff se retrouverait en minorité au Parlement dans l’impossibilité de gouverner.
Aujourd’hui, lors de ce congrès, les délégués devraient aussi reconduire à leur tête Michel Temer, le vice-président du Brésil. C’est lui qui prendrait les rênes du pays si Dilma Rousseff devait quitter le pouvoir, elle qui est toujours menacée par une procédure de destitution.
La situation ne cesse donc d’empirer pour la présidente brésilienne de plus en plus acculée. Elle a pris des devants hier en affirmant qu’elle n’allait pas démissionner, tout en appelant publiquement l’ancien président Lula à venir rejoindre son gouvernement.
Le charismatique Luiz Inácio Lula da Silva est mis en cause dans deux enquêtes judiciaires, liées au scandale de corruption Petrobras. La présidente brésilienne est désormais embourbée dans une crise politique majeure.
L’opposition de droite a lancé des appels à la manifestation pour dimanche pour demander la démission de la présidente. Ses partisans vont eux aussi défiler pour la soutenir. Les prochains jours vont donc être décisifs pour Dilma Rousseff.