Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Jamais un débat républicain n'avait abordé les problèmes de fond comme celui d'hier soir. Il faut dire que les enjeux des primaires de mardi prochain sont importants.
Pour Donald Trump, une victoire en Floride signifierait une confortable avance pour aborder la fin de la campagne. Pour Marco Rubio, le local de l'étape, un échec marquera sans doute la fin de l'aventure.
Ce dernier a adopté une stratégie d'attaque des points de vue du milliardaire, et notamment sa dernière prise de position sur l'islam, « une religion qui nous hait », d'après Trump : « Vous pouvez être politiquement correct si vous voulez, moi je ne veux pas être politiquement correct, clame le trublion républicain. Je veux régler les problèmes. Nous faisons face à un très sérieux problème de haine. Une haine impressionnante de la part d'un groupe : l'islam !
« Je ne veux pas être politiquement correct, je veux être correct !, répond Rubio. L'islam fait face à un gros problème : un fort pourcentage de ses fidèles ont été radicalisés. Mais il faut aussi reconnaitre que nous allons devoir travailler avec les musulmans, qui ne sont pas des radicaux ! »
Sur le reste des sujets de politique étrangère, les candidats républicains ont à l'unisson promis de fermer à nouveau l'ambassade américaine à Cuba, de revenir sur l'accord avec l'Iran et d'armer les Ukrainiens contre la Russie. Chacun ayant à coeur de démonter qu'il serait le président des Etats-Unis le plus puissant, et le plus ferme.