Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Depuis vendredi, les familles de 28 mineurs sont sans nouvelles de leurs proches, qui travaillaient dans la mine « Atenas », à proximité du village de Tumeremo.
Rapidement, la tension est montée aux abords de la mine. Plusieurs personnes ont en effet manifesté tout le week-end, bloquant une route nationale, et réclamant la vérité.
Pour l'instant, c'est version contre version. Selon des familles et hommes politiques, ces disparus auraient été tués. Un témoignage parle notamment de « corps dépecés ».
De son côté, le député d'opposition de l'Etat de Bolivar, Americo De Grazia, s'inquiète sur son compte Twitter de ce que la situation puisse être « similaire au massacre des 43 étudiants au Mexique en 2014 ».
En face, les autorités ont démenti tout présumé massacre : une « information de la droite qui cherche à terroriser la population ». Ce lundi, le gouverneur de l'Etat de Bolivar a précisé qu'il pourrait s'agir d'un affrontement entre bandes armées.
« D'importantes recherches ont lieu depuis ce samedi », a déclaré le gouverneur, membre du parti du président Nicolas Maduro, tout en affirmant qu'aucun élément « indiquant la mort d'une personne n'a pour l'instant été trouvé ».