Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
De l’avis des analystes politiques, de tous les débats auxquels il a participé, celui de samedi soir a été le plus mauvais pour Marco Rubio. Il a mal résisté aux coups de butoir de ses rivaux de l’establishment, dont ceux particulièrement virulents de Chris Christie, le gouverneur du New Jersey qui a mis en avant son manque d’expérience et soulevé un doute sur sa capacité à assumer le rôle de commandant en chef. Critique à laquelle Jeb Bush a fait écho.
Mais Marc Rubio a minimisé l’impact de sa faible prestation. S’il finit second derrière Trump, dans le New Hamsphire, il conservera ses chances pour la nomination car il est acceptable auprès des conservateurs comme des modérés. Trump et Cruz sont probablement trop extrémistes pour être choisis.
S’il a été attaqué avec une telle force par les représentants de l’establishment, Christie, Bush et dans une moindre mesure, le gouverneur de l’Ohio, John Kasich, c’est que pour ces trois-là, un mauvais score mardi pourrait les conduire vers la porte de sortie. Dans un Etat qui aime provoquer les surprises, et où les électeurs se décident au dernier moment, il ne faudra pas s’étonner si John Kasich, avec son message positif et son style jovial, est le candidat qui surprend.