Il y a quelques mois, ce Texan d'origine cubaine n'était qu'un candidat républicain parmi tant d'autres. Proche du Tea Party, sénateur au regard fixe et à la diction cadencée, Ted Cruz aime jouer le trublion de Washington.
En 2013, il décide de partir en guerre contre la réforme de santé lancée par le président Barack Obama. Ses armes : le verbe, et une politique d'obstruction qui culminait avec la menace du shutdown, l'arrêt de toute activité gouvernementale. Même s'il ne parvient pas à faire plier la Maison Blanche, il a réussi deux choses : se mettre à dos la plupart des cadres de son parti et se faire connaître au niveau national en tant que parlementaire anti-establishment.
Ted Cruz, 45 ans, se situe sur l'aile droite des républicains. Il est contre l'avortement, contre le mariage gay, contre l'Etat providence, contre tout contrôle sur les armes à feu et contre la légalisation des immigrés.
Pour appuyer son message, Ted Cruz utilise ses enfants dans des vidéos, et n'hésite pas à faire cuire du bacon sur le canon de son fusil dans un stand de tir afin de rappeler l'attachement des Texans à leurs armes. En 2015, il est le premier à se lancer dans la course à l'investiture.
Avec son rival le plus sérieux, Donald Trump, il partage le goût pour la provocation sans toutefois tomber dans la vulgarité du milliardaire. Très croyant, Ted Cruz fait un carton chez les chrétiens évangélistes auxquelles il doit sa première victoire dans l'Iowa. C'est donc en toute logique que dans son discours de victoire, il a remercié... Dieu !