Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Jamais, depuis 2002, avant la guerre en Irak, les prisonniers de Guantanamo n'ont été aussi peu nombreux. La centrale de haute sécurité située dans une enclave américaine de Cuba a vu passer près de 800 détenus.
Avec le transfert de ces dix ressortissants yéménites, l'administration poursuit son but, fermer définitivement une prison qui « coûte une fortune, et représente la meilleure publicité pour les ennemis de l'Amérique », selon les propos de Barack Obama.
Une cinquantaine de prisonniers ne sont pas libérables, car considérés comme dangereux pour la sécurité nationale. La Maison Blanche espère arriver à transférer tous les autres afin de mettre les élus devant une réalité qui fait débat ici : que faire de ceux qui restent, faut-il indéfiniment conserver cette centrale décriée ?
Manifestement, la Maison Blanche est décidée, dans cette dernière année de mandat, à accélérer la cadence des libérations. Et la fermeture de Guantanamo, si elle est n'est pas votée par le Congrès, peut faire l'objet d'un décret présidentiel. Une décision pour laquelle Barack Obama va peut-être manquer de temps et qui serait attaquée par le parti républicain.