Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Pour ce qui est de la sécurité, Barack Obama a une nouvelle fois invité les Américains à être vigilants, même s'il n'y a pas de menace immédiate d'attentats aux Etats-Unis, mais il a reconnu la difficulté de détecter les loups solitaires tels que le couple Farook, auteur de la tuerie de San Bernardino, le 2 décembre dernier. « Nous les pourchasserons systématiquement. Mais pour les éliminer complètement, nous devons éliminer les zones de non-droit dans lesquelles ils opèrent », a affirmé le président américain.
En ce qui concerne la Syrie, le président américain a d’ailleurs réitéré qu'il ne pourrait y avoir de fin à la guerre civile aussi longtemps que Bachar el-Assad resterait au pouvoir : « Je crois qu'Assad va devoir partir pour que cesse le bain de sang dans le pays et pour que toutes les parties concernées puissent aller de l'avant d'une façon non sectaire. »
Maintenir la pression sur le groupe EI
Pour Barack Obama, la solution en Syrie doit être politique. En ce qui concerne le groupe Etat islamique, il continue d'affirmer qu'il sera vaincu. « Nous ne laisserons pas l'EI respirer », a-t-il lancé, soulignant que l'organisation a perdu 40% des territoires qu'il occupait, que nombre de ses chefs ont été éliminés, et que ses ressources diminuaient. Le président américain a par ailleurs indiqué qu’il n'avait aucune intention de changer sa stratégie militaire et encore moins d'envoyer des troupes au sol en Syrie.
Avant de s’envoler pour des vacances familiales à Hawaï, Barack Obama assuré qu'il serait très actif pendant la campagne pour appuyer les candidats démocrates, dont il a prédit la victoire l'an prochain.
Guantanamo
Dans sa conférence de presse, Barack Obama s'est dit confiant de pouvoir réduire la population carcérale de Guantanamo à 60 ou 70 individus. 17 devraient être transferés dans des pays étrangers en janvier. Mais le président a reconnu qu'il restera un petit nombre de prisonniers qui ne pourront jamais être libérés, car trop dangereux.
Pour respecter son engagement de fermer la prison de Guantanamo, il lui faudra trouver une place où les incarcérer aux Etats-Unis. Mais le Congrès s'y oppose. Peut-il par décret presidentiel imposer ce transfèrement sur le territoire américain ?
« A ce stade, je présente un plan au Congrès sur la façon dont nous pouvons fermer Guantanamo, a-t-ilexpliqué. Je ne vais pas automatiquement affirmer que le Congrès va dire non, mais je pense qu'on peut défendre avec force l'idée qu'il n'est pas très avantageux pour nous de dépenser 100, 200, 300, 500 millions ou un milliard de dollars supplémentaires pour avoir un endroit sûr pour 50,60, 70 personnes. Et nous attendrons jusqu'à ce que le Congrès ait définitivement dit non à un plan sérieusement conçu, avec des chiffres, avant que je prenne la décision d'agir par décret presidentiel. »