En Haïti, la Commission d’évaluation électorale indépendante, tel est son titre officiel, a entre ses mains la suite du processus électoral. Alterpresse publie deux articles à ce sujet. Dans le premier, l'agence de presse relate la position de la Ligue alternative pour le progrès et l'émancipation haïtienne (Lapeh), le parti du candidat Jude Célestin.
Le coordonnateur de ce parti, Anacacis Jean Hector, met en garde la commission d'évaluation : une commission qui selon lui a pour principale mission de réinstaurer la confiance dans le processus électoral. Et pour que cette confiance soit rétablie, les membres du Conseil électoral provisoire, dont la crédibilité est mise en cause, doivent être renvoyés.
Mais à en croire le deuxième article, publié par Alterpresse, rien n'est moins sûr. Dans cette tribune, l'économiste et écrivain Leslie Péan explique que « la Commission d'évaluation électorale n'a d'indépendance que le nom et ne correspond en rien à celle demandée par le G8 (le groupe des 8 candidats à la présidentielle de l'opposition parmi lesquels Jude Célestin, ndlr) ». Car, explique encore Leslie Péan, « l'empreinte du gouvernement Martelly-Paul se lit sur le visage de chacun des membres » de cette structure. « C'est une Komisyon Papa Nowèl qui prend les Haïtiens pour des enfants! Un des ingrédients du cocktail de malheur visant à maintenir le peuple haïtien dans ses chaînes ».
L'administration Obama sur le point d'expulser des immigrés en situation irrégulière ?
Aux États-Unis, des révélations du Washington Post font couler beaucoup d'encre aujourd'hui. L'annonce a eu l'effet d'une bombe en pleines fêtes de Noël : selon le quotidien, l'administration Obama se préparerait à expulser des centaines de familles originaires d'Amérique centrale en situation illégale. Ces familles sont arrivées sur le sol américain depuis 2014 pour fuir les violences qui règnent dans leur région natale. D'après le Washington Post, « les agents de l'immigration se préparent à arrêter ces personnes et à les déporter dès le début du mois de janvier ».
En pleine campagne électorale pour la présidentielle de 2016, l'immigration clandestine est un sujet épineux pour les candidats démocrates. Alors que dans le camp républicain on jongle entre des positions extrêmes, comme celles de Donald Trump, et des positions plus modérées pour ne pas définitivement perdre l'électorat hispanique, chez les démocrates le numéro d'équilibriste est encore plus difficile.
Bernie Sanders, principal rival d'Hillary Clinton dans la course à l'investiture démocrate, estime que « notre pays a toujours été un repère d'espoir, un refuge pour les opprimés. Nous devons prendre des mesures pour protéger les enfants et les familles qui cherchent un refuge ici, et non les chasser », rapporte le journal USA Today. Même son de cloche chez le troisième candidat démocrate, l'ex-gouverneur du Maryland Martin O'Malley qui critique, lui aussi, le projet de l'administration Obama, estimant dans un message publié sur Twitter que « nous sommes un meilleur pays que cela ».
« Un cauchemar politique pour les démocrates »
« Ce qui se prépare sera un cauchemar politique pour les démocrates », souligne le New York Magazin qui poursuit : « La perspective d'arrestations massives de familles chez elles pour les renvoyer vers leurs pays en proie à la violence extrême va placer Hillary Clinton dans une situation délicate. Elle va devoir choisir entre protéger des réfugiés originaires d'Amérique centrale, comme l'exige la communauté hispanique aux États-Unis, ou s'abriter derrière l'arsenal législatif de Barack Obama et des républicains », estime le New York Magazin.
Pour l'instant, le seul pays d’Amérique centrale à s'être prononcé, c'est le Salvador. La vice-ministre en charge des Salvadoriens vivant à l'étranger, Liduvina Magarin, dit avoir été informée du vaste plan d'expulsion par l'ambassade des États-Unis à San Salvador, rapporte le journal La Tribuna. La ministre déplore « une décision plus que regrettable ». Le Wall Street Journal rappelle que le Salvador a l'un des taux d'homicide les plus élevés au monde.
Colombie : des condors du Chili pour sauver l’espèce
En Colombie, le parc zoologique de Medellin héberge depuis hier deux oiseaux majestueux. Un couple de condors est arrivé depuis le Chili pour tenter de relancer, d'abord en captivité ensuite en liberté, la population de cette espèce qui se fait désormais rare. Seulement 100 spécimens s'élèvent encore au-dessus des Andes colombiennes, rapporte El Espectador. Une tendance que les ornithologues et amoureux de ce symbole d'Amérique latine espèrent bientôt renverser.