Venezuela: mauvais perdant, Maduro tente de verrouiller le pouvoir

Les manœuvres politiques au Venezuela s’accélèrent avant que la nouvelle Assemblée nationale ne prenne ses fonctions. Le 6 décembre dernier, la MUD, coalition de l’opposition, a largement remporté les élections législatives. Elle aura à compter du 5 janvier prochain la majorité des deux tiers dans cette nouvelle Assemblée. Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, tente de verrouiller le pouvoir avant ce 5 janvier. Et après avoir fait adopter dans l’urgence différentes lois, il veut s’assurer du soutien de la seule institution capable de freiner la nouvelle Assemblée, le Tribunal suprême de justice. Mercredi 23 décembre, de nouveaux juges ont donc été nominés par la chambre basse sortante, aux mains des chavistes.

Ce mercredi 23 décembre, l’Assemblée vénézuélienne sortante a nommé 13 nouveaux juges au Tribunal suprême de justice qui en compte 34. Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, estime que l’opposition souhaite mettre un terme aux politiques sociales et qu’elle procédera à des privatisations en chaîne lorsque la nouvelle Assemblée nationale prendra ses fonctions. La nomination de ces juges est une manière de garantir, selon les chavistes, la continuité des politiques menées jusqu’à présent. Des politiques qui ont mené le pays dans une situation dramatique, tant sur le plan social qu’économique.

L’opposition crie au scandale et il y a de quoi. Elle estime que le PSUV, le parti socialiste vénézuélien, viole la Constitution en procédant de la sorte. Et selon différents spécialistes de la Constitution vénézuélienne, il sera très difficile, voire impossible, pour la nouvelle Assemblée de revenir sur ces nominations.

Après la création, la semaine dernière, d’une Assemblée populaire destinée, là aussi, à freiner l’action de la nouvelle Assemblée nationale, ces nominations représentent un nouveau camouflet pour l’opposition.

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