Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Plus l'enquête avance et plus les questions sont nombreuses, comme souvent dans ce genre d'affaires. Le directeur du FBI, James Comey, faisait mercredi devant le Congrès le point sur l'enquête concernant les tireurs de San Bernardino, en Californie.
Ce couple a priori sans histoire était en fait radicalisé depuis plus de deux ans. « Ils étaient en fait radicalisés avant de se fréquenter sur internet. Et sur internet, déjà à la fin 2013, ils discutaient de jihad et de martyr », a-t-il révélé.
Les questions des parlementaires ne sont pas surprenantes : si la jeune femme était dans la mouvance terroriste avant son arrivée en Amérique, comment a-t-elle obtenu un visa ? Ce mariage était-il une union arrangée par le groupe Etat islamique ? Pourquoi les services de renseignements n'ont-ils rien vu ?
Beaucoup de questions
Le directeur du FBI n'apporte pas de réponse et au contraire soulève encore plus de questions : faut-il surveiller des personnes qui n'ont commis aucune infraction et sur quels critères ? Dans un pays où l'on commande des munitions par milliers pour les payer moins cher, faut-il établir un contrôle ?
James Comey le reconnaît, l'enquête apporte des éclaircissements, mais pour l'instant, sauf à conseiller la vigilance des voisins, elle ne donne pas de méthode de prévention pour ce genre d'attentat.