C’est le maire de la ville de Chicago, un ancien conseiller de Barack Obama, qui l’a annoncé, mardi 1er décembre 2015, lors d’une conférence de presse, rapporte le Chicago Tribune. C’est lui qui a demandé à Garry McCarthy de lui remettre sa démission. Le maire Rahm Emanuel a également annoncé la création d’un groupe de travail chargé d’examiner le travail et la formation des forces de l’ordre. Il faut dire que l’affaire Laquan McDonald, ce garçon de dix-sept ans afro-américain, tué de 16 balles tirées par l’agent Jason Van Dyke, un policier blanc, a fait grand bruit et continue de faire des remous. Surtout que ce policier, inculpé pour meurtre avec préméditation, une première depuis trente-cinq ans selon le Washington Post, est sorti de prison mardi 1er décembre 2015 après avoir versé une caution de 1,5 million de dollars.
Ce limogeage du chef de la police et les mesures annoncées par le maire ne suffisent pas pour calmer les associations de défense des droits civiques qui continuent de manifester. C’est d’ailleurs l’image en Une du Chicago Tribune. On y voit Cornell William Brooks, le président de la NAACP, l’Association nationale pour l’avancement des personnes de couleur, un genou à terre, tête basse, qui semble se recueillir en pleine rue alors qu’un officier de police lui parle. Le 1er décembre 2015, les manifestations des différentes associations de défense des droits civiques ont bloqué des rues de Chicago. Elles réclament d’autres mesures pour mettre un terme aux brutalités policières auxquelles est confrontée la communauté afro-américaine depuis des générations.
Pour le Chicago Tribune, le limogeage du chef de la police de Chicago est déjà une bonne chose et devrait permettre de mettre un terme à la réputation de police corrompue que traîne cette ville depuis des années. Mais il n’y a pas que la police qui a fait preuve de laxisme ces dernières années, prévient le quotidien, la justice également. Un problème qui sera certainement plus compliqué à résoudre, conclut le Chicago Tribune.
Les Etats-Unis vont renforcer leur dispositif militaire en Irak et en Syrie
C’est le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, qui l’annoncé, mardi 1er décembre 2015, rapporte le New York Times. Le Pentagone va renforcer sa présence dans un effort supplémentaire pour combattre le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie. Il s’agit de forces spéciales qui vont encadrer des troupes kurdes et des troupes irakiennes et qui pourront, ponctuellement, mener des opérations sur le terrain. Le New YorkTimes précise que cette annonce a été faite pour taire les critiques du camp républicain où de plus en plus d’élus réclament un déploiement de troupes au sol et une nouvelle approche, une nouvelle stratégie pour combattre l’organisation Etat islamique.
Lori Berenson, une Américaine qui luttait avec le mouvement révolutionnaire Tupac Amaru, doit être libérée ce mercredi 2 décembre 2015
Après vingt ans de détention, Lori Berenson, aujourd’hui âgée de 46 ans, va être libéré et va quitter le Pérou précise El Commercio. Elle sera expulsée du pays comme l’a confirmé au journal le juge antiterroriste Milko Ruiz et ne pourra plus jamais revenir au Pérou où elle avait été condamnée à la prison à perpétuité dans un premier, une peine réduite à vingt ans de prison en 2001 lors d’un nouveau procès.
Placée en résidence surveillée depuis 2010 après avoir purgé les deux tiers de sa peine, elle va rentrer aux Etats-Unis avec un vol commercial après avoir été escortée par la police. Elle repart avec son fils de six ans qu’elle a eu en détention avec un membre du MRTA, le mouvement révolutionnaire Tupac Amaru.
Le Venezuela se prépare à des élections législatives qui pourraient s’avérer historiques
Historique, car plus l’on se rapproche du 6 décembre 2015, plus une victoire de l’opposition semble possible. D’ailleurs même le président Nicolas Maduro n’a pas hésité à dire qu’il envisageait de descendre dans la rue aux côtés du peuple si l’Assemblée nationale passait aux mains de l’opposition.
Et ce mercredi 2 décembre au matin, dans les pages du quotidien costaricien Prensa Libre, on apprend que l’un des leaders de l’opposition, Leopoldo Lopez, condamné à quatorze ans de prison pour avoir manifesté et, selon les autorités de Caracas, incité à la désobéissance civile lors des grandes manifestations de février 2014, réclame son droit à voter. Son avocat a présenté une demande au tribunal, car il n’a pas été déchu de ses droits civiques lors de sa condamnation. Dans quelques heures on devrait connaître la décision du tribunal numéro vingt-huit. Et, selon Leopoldo Lopez, en cas de refus, cela démontrera encore une fois l’illégalité des actions menées par la justice vénézuélienne.