Avec notre correspondant de Caracas, Julien Gonzalez
Luis Manuel Diaz a été abattu mercredi 25 novembre dans la soirée, et selon les divers témoignages, ce secrétaire général dans l'Etat de Guarico du parti Action Démocratique, le plus traditionnel et sans doute le plus symbolique des partis de l'opposition, a été assassiné en plein meeting politique.
« Un coup de feu depuis un véhicule par des bandes armées du PSUV » : ce sont les mots du patron de ce parti de l'opposition qui accuse donc directement la formation politique du Président Nicolas Maduro. Du côté de l'opposition, les réactions n'ont pas tardé. Présente sur les lieux, Lilian Tintori a violemment dénoncé cet acte. L'épouse de l'opposant Leopoldo Lopez, - condamné à treize ans de prison en septembre à Caracas, détenu dans une prison militaire depuis le 18 février 2014 -, a promis de « dénoncer en détail, dès ce jeudi, la terreur, le harcèlement et la violence de la part du régime chaviste ».
Peut-être plus symbolique encore, l'Unasur a très rapidement condamné cet acte dans un communiqué. L'Union des nations sud-américaines n'a en effet pas tardé à prendre directement le gouvernement à partie : elle en appelle les autorités à faire preuve de responsabilité et demande « une enquête exhaustive des autorités compétentes ».